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5 mars 2018 1 05 /03 /mars /2018 13:24

 

 

Translande a vraiment du mal, et c’est un euphémisme, à prendre en compte et à se soucier de ce qu’on appelle les « politiques générales », que je définirai plutôt comme les tendances lourdes et à long terme de l’économie et du social que celle-ci façonne. Pourtant ces inflexions nous impactent profondément, derrière les manifestations plus singulières du sociétal. Par exemple on va pointer, et à très juste titre, les approches médicales régressives – mais nous ne pensons guère leur lien avec la logique de restriction sur les dépenses de santé, qui n’y est elle-même pas nécessairement étrangère, outre la concentration du capital dans le peu de domaines rentables qui restent, à celle de l’élimination physique des plus pauvres, qui ne rapportent rien et donc ne doivent pas coûter – il est reconnu par les économistes qu’une pauvre qui meurt plus jeune, hé bien c’est des économies, de l’argent qui aurait « juste servi à vivre », ô hérésie ! redirigé vers la production de valeur la plis intense. Sachant que les transses sont, et ce dans le contexte de l’appauvrissement général des populations, majoritairement pauvres, ne rien dépenser pour elles relève de cette espèce de bon sens cynique.

 

De même, le monde de la propriété sacrée, et donc de sa protection prioritaire par-dessus tout, laquelle inclut depuis des siècles l’identification soigneuse des personnes, qui sont les fonctions comptables et responsables de la valeur, à chacune son dû, nous revient il dans la figure : à peine quelques concessions sont elles faites au point de vue sociétal sur par exemple la proc »dure de changement d’état civil, hop, arrive par derrière une réglementation hyper rigide de l’identité sous laquelle on peut se manifester. En passant, cela sape illico l’exigence volontairement paradoxale de la justice qui demande pour le dit cec des preuves que l’on « vit déjà » dans son genre de destination – alors qu’il est de plus en plus soigneusement interdit de le faire ! Là encore pour les meilleures et plus emphatiques raisons de « sécurité ». De sécurité bien sûr de l’appropriation, de à qui est cette somme, de qui doit ça à qui. Qui est in fine et à travers les traductions les plus diverses, comme par exemple les frontières hermétiques entre zones de richesses inégales, la seule nécessité reconnue par le monde de l’économie politique.

 

Mais les assoces trans’, même les « radicales », la radicalité aujourd’hui se situant sur le même plan moral que le juste milieu, ne causent jamais trop de ces « grandes directions », non plus que de qu’impliquent les grands « buts consensuels ». Que ça coince, en quelque sorte. Au mieux des fois de certaines de leurs conséquences, honnies, hétéronomisées, mais sans réfléchir à leurs causes et logiques internes. Et pour cause : le but convergent à assocelande est que nous nous faisions inclure dans les desiderata de ce fonctionnement social, légitimées, valorisées, intégrées, boulot famille petite propriété – ce alors même que ce modèle part en vrille et éjecte chaque jour une proportion croissante de ses ex titulaires – alors ses « dreamers », tu parles si iels seront accueillies à bras ouverts. Mais voilà, si pas ça, qu’est-ce qu’on va faire de nous-mêmes, puisque nous sommes issues de ce monde, de ce modèle en tous cas, libéral, individuel, réussite, qui prétend toujours être la seule manière de se « réaliser » - traduction subjective et ontologique de l’appropriation de valeur d’échange.

 

Ce n’est pas pour rien dans cette incapacité chez nous à faire quoi que ce soit pour changer nos vies – au-delà de déclarations identistes, de réunions tupperware-témoignages, de catéchèse sourcilleusement prêchée par nos vicaires et bergères sur ce que nous devons nous sentir être et pas, de protestations apologétiques enfin sans aucun effet sur les éléments les plus « avancés » des politiques publiques, comme sur le fond du rapport social, de pratiques très affinitaires et parisanes d’attribution de ressources qui elles-mêmes se raréfient. Il va de soi aussi que l’inclusion qui s’échappe toujours, comme un horizon, inclut les dynamiques de sexuations, lesquelles, avec l’effondrement de ce monde de rechange, d’égalité formelle toussa toussa que promettait l’économie, promesse à laquelle on continue à croire alors même qu’on est déjà dans la benne à superflues, trimballées de la rue à la guerre en passant par le retour à de bonne vieilles sociétés bien policées où chacune est à sa place immobile, éternelle, lesquelles donc demandent une normativité toujours plus inaccessible (y compris à une partie des cisses !), bref se modèlent sur les exigences du taux de profit : courbe ascendante ou la mort (et bien sûr la mort ou du moins la non-existence pour la plupart). Bref, inclusion résiduelle égale super cisnorme, à la fois invisible et négociable. Inutile je pense de détailler longuement les conséquences.

 

Il y a aussi indubitablement un espoir là encore apologétiquement structuré, fidéistement progressiste en quelque sorte, selon lequel, mais non, ça ne peut pas finir aussi mal que ça l’aventure citoyenne qui d’ailleurs nous a vues, peut-être qui sait un peu aussi fait naître. Il y a un présupposé en somme que le monde de la valorisation et ses rapport sociaux ne sont pas aussi contradictoires et irrationnels que ça, qu’on va arriver à « redresser la barre », à ne pas « tout perdre » (et même, finalement, à touche un jackpot). C’est même ce qui fait peu dans le relatif machiavélisme qui habite translande : cette espèce de confiance sourde, tétanisée, dans l’idée que « non, ça ne va tout de même pas se terminer, et aussi mal que ça ». on voudrait bien entendu le croire, mais pour tout dire ça n’en prend pas le chemin, et on a au contraire le sentiment désagréable que la pente l’emporte, et du mauvais côté. Que pendant qu’on trifougne quelques reconnaissance locales sociétales, des pans entiers s’en vont de ce qui nous permet de vivre, et comme transses et comme bipèdes, sans parler des déterminations qui se tiennent entre, et qui sont actuellement primordiales dans la hiérarchie de la survie (appartenance à une zone ou à un groupe porteur de valeur notamment). Et ce sans que nous ayons la moindre idée ni la moindre pratique de comment y échapper, encore moins y remédier.

 

À un terme qui se précise, se rapproche de plus en plus, est déjà même bien là, les assoces, elles-mêmes du reste affaiblies par la disparition de la redistribution qui les vivifiait autrefois, ne feront plus que gérer la petite part (puisque l’essentiel des trans’ ne les fréquente pas) de misère sociale et de pénurie qui leur reviendra dans le « partage ». Mais comme par leur présupposé même, leur structure historique, elles ne sont pas en mesure de se transformer pour par exemple aider à organiser une vie matérielle quotidienne en fonction de la réalité sociale, pauvreté et exclusion, non plus réussite et inclusion qu’elles nous proposent toujours, comme de vieilles affiches de plages au soleil sous on ne sait quels tropiques où personne n’ira, qui n’existent même plus. Mais travailler le négatif, que nous constituons pourtant et à plusieurs titres, ô ben non, pas sexy.

 

Pourtant, et ce malgré notre « croissance » tout à fait étonnante, manifestation d’un glissement de terrain profond dans le rapport de sexuation, je pense tout uniment que si nous continuons à conditionner notre (sur)vie et partant aussi notre vision, notre compréhension de nous-mêmes, aux critères d’évaluation d’un monde de fait qui se dérobe, se restreint, va peut-être disparaître mais en laissant un désert et des monceaux de victimes, à la valorisation, à l’inclusion, à la cis-symétrisation, hé bien nous nous mettons collectivement en danger de mort, de participer à notre propre extermination en nous réclamant des logiques qui la mettent en œuvre. Comme de nus confier sans critique à la vieille idéologie libérale de formes idéales, profitables « pour toutes » qui incluent dans leur propre logique la sélection, la concurrence, donc la hiérarchie et l’élimination.

 

On peut avoir toute une kyrielle de critiques plus ou moins sociales, plus ou moins moral-politiques au sujet du concept et de la pratique de l’inclusion. Comme je l’ai déjà dit, elle pose problème en ce qu’elle symétrise et nie les rapports sociaux, met les plus faibles dans la situation de servir sans cesse de fétiche ou d’instrument aux plus fortes, bref est la source d’un ensemble touffus d’abus et d’impossibilités de percevoir sa situation sociale, enfin de reproduction de l’état des rapports et des inégalités. Mais finalement, le plus dangereux et le pire est qu’elle nous jette dans le mur, mur qui est celui de l’échec historique de l’économie politique et de son sujet rêvé, riche, plein de droits, formellement égal. Et qu’elle nous empêche de reconsidérer tout ça, et surtout de nous organiser en fonction de son naufrage, pour essayer – c’est loin d’être garanti – de ne pas couler avec elle et son monde. Dont nous sommes, certes. Là est l’incertitude, pouvons nous survivre à l’état des choses qui nous a vues apparaître, sinon nous a créées ? Nous devons faire le pari que oui – en tous cas tout tenter pour. Et espérer que l’aventure humaine ne s’arrête pas avec le crash économique. Mais quoi qu’il en soit, nous serons bien bêtes de mettre bénévolement nos peaux à disposition d’un ordre des choses meurtrier et qui entend continuer jusques à l’extrémité !

 

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Cétépatant aussi à quel point la réalité répétée du rapport social bute dans nos caboches sur l’intensité du désir inclusiviste ; ainsi, on a beau être régulièrement agressées, démasquées, singularisées (quand tout va bien) et illégitimées, ben non, impossible de penser la visibilité, tellement nous restons accrochées à l’idée a priori que le statut que nous nos souhaitons et supposons, d’être de « nouvelles cisses » quoi, des « comme les autres », sans parler de la fable mythologique du « on a toujours été », doit nécessairement effacer le stigmate, nous rendre invisibles. Sinon à présent du moins « à terme », un terme qui pour la plupart est comme l’horizon, se dérobe toujours. Ou se tient en embuscade à la première occasion – le stigmate, même moins perceptible, est toujours ravivé par l’exigence normative et l’attention malveillante de ses gardiens. Le plus pathétiquement drôle, enfin si j’ose dire, est le coup de la carte d’identité avec le f, incontestablement nécessaire et bien pratique dans les relations administratives, mais complètement sans effet dans le rapport social quotidien. T’as une gueule de transse, c’est pas l’état civil conforme qui te la changera. Du coup, on assiste à une espèce de déni permanent de ce qui se passe, lequel dans le même temps ne nous empêche absolument pas de nous plaindre de ce même « qui se passe ». Juste il nous faut éviter de constater qu’il s’agit non pas d’une malencontreuse constellation de mauvaises rencontres, mais de la conséquence systémique d’un rapport social transmisogyne. Et qu’il n’y a pas d’issue à celui-ci dans une invisibilité inatteignable, quel que soit son principe producteur. Cela fait évidemment un peu penser aux lamentations répétées sur les « anomalies » brutales dans l’ordre relationniste et sexualisant, anomalies qui ne sauraient nous suggérer que la cause est dans ce rapport lui-même et dans son hégémonie enjointe. C’est l’addition redoutable du rêve inclusiviste, qui commence par ne pas critiquer ce à quoi on veut être incluses, mais au contraire à le sanctuariser, à le fétichiser, à lui octroyer un présupposé de toute félicité. Que par logique interne, des abstractions réelles qui mobilisent et structurent ce social, il n’y en ait jamais pour tout le monde et loin de là, ben non, impossible de le penser, ça serait trop horrible, plus horrible apparemment que tout ce qu’on se prend dans la figure et ailleurs en fonction et au nom de la réalisation forcenée de cet idéal : amour légitimité argent. Pouvoir quoi. Renverser ce tropisme social nous paraît l’enfer ou le néant, au choix. Continuons donc à encaisser et à couiner apologétiquement.

 

Il y a, dans notre langage performatif, une confusion persistante autour de la notion de visibilité. Incontestablement, pour nouzautes nanas transses, elle est dans un climat transmiso un des éléments principaux qui nous met en danger, déclenche l’application hostile du rapport social majoritaire à notre égard. Bref, nous courons ou sommes censées courir, bien vainement dans la plupart des cas, après l’invisibilité. Mais dans notre discours on va dire institutionnalisant, ce terme de visibilité désigne au contraire une situation qui nous procurerait de meilleures conditions de vie. Ce qui veut dire que ce mot, dans l’état de choses, est usité dans un autre sens que ce qu’il signifie platement au quotidien, et que « visibilité » a alors un sens bien particulier, qui supposerait légitimité et si on veut, représentativité. Et aussi a priori qu’il y a une convergence à venir dans la plénitude de l’égalité et des droits. Et que statut formel se transforme en rapport social positif, égalitaire. D’autres minorités visibles ont cependant déjà fait l’expérience plutôt négative de cette affirmation. Le rapport social ne suit pas vraiment le formalisme des statuts, voire même il se plaît, bien réac, à le piétiner (et nous avec).

 

D’autre part, plus matérialistement, le processus dit d’inclusion suit exactement la même trajectoire que celui de la valorisation auquel il est subordonné – la seule vraie inclusion dans l’économie politique et relationnelle est déterminée par la production et l’accumulation de valeur, d’argent ou de capacité à se négocier. Or, ce processus économique se casse la figure en expulsant rapidement et violemment la plus grande partie des gentes, minorités en prem’s. Bref, de même que l’économie c’est fini, l’inclusion c’est fini, avant même d’avoir commencé pour beaucoup – de même que l’intégration économique. Il n’y a de perspective pour la très grande majorité des nanas transses dans l’inclusion à rien que ce soit, légitimité de genre, richesse matérielle, ni donc dans les formes qui les accompagnent – valeur, travail, que sais je encore ?

 

 

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Nous les émasculons moralement et socialement. La transition d’une collègue belge assez connue est clamée là bas comme une « capitulation ». Intéressant. Ça veut dire qu’on leur fait vraiment peur. Renoncer aux avantages de la masculinité, et en passant aussi à la légitimité féminine, faut bien le dire, ça glace, ça fait frissonner les pupuces à breloques. Ils sentent bien qu’il y a autre chose que du caprice anecdotique, individuel, là derrière, d’ailleurs déjà la possibilité de ça les épouvantait, qu’il y a un vrai glissement de terrain qui déstabilise cette place honorifique, rembourrée, qui fait toute leur appétence à vivre, à mourir même et au besoin à tuer. Qu’il y a de la désertion. Effectivement, si on parle ici en terme de rapports sociaux, je me risquerais malgré mon antiléninisme à dire même lutte des classes, pour une fois, et à user donc d’une rhétorique militaire, ça montre déjà bien que leur fond de pensée, leur argument effectif, est celui du pouvoir, de l’exercer et de le garder – comme ça on sait précisément ce qu’implique leur différentialisme, ce à quoi il sert. Et aussi que ça les emmerde fort que des élus décident au minimum de l’abdiquer, ce pouvoir, et peut-être même de le saborder. Je ne fais pas ici l’éloge de la renonciation en position de dominance, on sait assez bien historiquement ce que ça recouvre. Mais il faut bien dire que la chute et surtout l’illégitimation radicale, le fait que nous ne sommes après pas recueillies par une autre légitimité, c’est quand même quelque chose qui doit avoir fond et implications sociales assez sérieuses.

 

La bonne nouvelle, donc, c’est que nous sommes devenues relativement incontournables et planétaires. La mauvaise nouvelle, c’est que la haine se confirme d’autant.  J’en avais parlé il y a déjà quelques années ; à mesure que par notre nombre, le fait qu’on parle de nous dans les media, même stupidement et avec notre adhésion bien souvent à cette stupidité faussement compatissante (comment pourrait on empather en quoi que ce soit envers ce qui casse the valeur, the dignité, l’homme quoi ?), nous migrons de la case « folklore ridicule » à « danger social de dévalorisation collective », d’autant que phénoménalement ça prend relais dans le for intérieur, quand on y voit c’est trop tard , que de plus en plus de gentes se disent en nous voyant, « et si moi, mon fils, mon neveu… », on sait bien que ça se tend. Même dans ma cambrousse jusque là plutôt bonasse, qui n’en pensait pas moins mais laissait vivre ses rares monstres, des cis’ qui vous parlaient comme presque à une égale vous aboient désormais dessus avec ce qu’on comprend clairement être hargne et peur avant même le mépris (qui évidemment n’est pas moins présent, mais ça bon on était habitées, on a signé pour – ce qui est nouveau c’est que le mépris disparaît sous l’urgence de la haine). Haine encore socialisée, on vous parle mal mais n vous parle, fonctionnellement. L’étape après c’est quand on vous parle plus. L’étape après celle là c’est quand on vous attaque physiquement dans l’espoir de vous tuer.

 

Nous allons comme toutes les minorités vues comme un danger, un flot qui monte, payer cher d’être désormais donc quelque part prises au sérieux. Nous concentrons la haine parce que nous nous trouvons perpendiculaires à toute la convergence vers ce qui porte positivité, statut, valeur, y compris pour les femmes cisses : devenir fonctionnellement homme. Nous nous y trouvons perpendiculaires mêmes quand nous essayons de jouer le même jeu, reconnaissance, accès aux gentes, bref les attributs de la puissance sociale, dont il faut bien avouer que nous avons un peu de mal à nous dépouiller conséquemment – alors même que de toute façon la transition nous les ôte, de fait. Nous courons après pour les récupérer, ce qui fait des fois un ridicule de plus, mais c’est zéro, en dehors de la part liée à d’autres déterminations sociales, elle-même presque toujours sévèrement amputée par la migration dans le rapport de sexuation. C’est que nous apparaissons au moment même où, encore une fois, celui-ci ressort ferme en tentative de panser, de consoler la dégringolade matérielle. Si les choses n’étaient pas déterminées par la machinerie sociale, on pourrait dire qu’on a fichtrement mal choisi notre moment. Mais déjà ce moment apparaissait bien moins comme tel il y a quelque décennies, quand nous pointâmes le bout du nez. Rien n’est écrit à l’avance avec certitude et encore moins détails. Et surtout des rapports sociaux qui contiennent les contradictions qui les mettent, avec leur sujet, en porte à faux avec eux-mêmes, qui doivent porter leur destruction pour se « réaliser », hé bien ça donne du cocasse – et le rapport de sexuation finalement y participe plein pot. La « nature » prise en flagrant délit d’autodestruction. Ça aussi c’est cocasse. Bon… Cela dit, symétriser, voire nier la transmisogynie, ou l’attribuer à quelques anomalies ringardes, croire que notre statut de fait va s’arranger dans les années qui viennent, je pense que c’est un peu comme autrefois aller la fleur au fusil, en tirailleures, contre des mitrailleuses. Et d’ailleurs pareillement subordonner ce qui « devrait » se passer à un impératif moral-politique dont le social actuel ne prend pas du tout le chemin.

 

Clic clac, un petit sourire ! Et voilà nos bouilles expectantes et dociles dans les boiboîtes réunies de la fiction démocratique sociétale et de notre propre crédulité. Il est vrai que la seconde est structurellement cultivée par la première. Mais c’est out !, c’est de la blague, l’inclusion promise, jamais commencée, si c n’est pour quelque spécimènes élitaires subalternes à ce apposées pour alimenter l’adhésion, la non contradiction, se referme. Elle a gardé de nous ses motivations  une certaine représentativité qui lui servira à se remblayer encore un peu moralement, mais dans les faits nous sommes dehors. Privées du matériel, de la vie sociale et donc même de notre image récupérée.

 

Au reste et pour y revenir : quand est-ce qu’au lieu d’aller gratter auprès de cisselande, éparpillées, jetées les unes contre les autres et sur des critères faits pour nous éliminer, une pitoyable légitimation jamais effective, toujours au mieux conditionnelle et généralement contreplaquée du mépris le plus épais, nous nous constituons nous même comme ensemble social et communautaire ? – ce en tenant compte aussi des rapports sociaux et interne. Et d’ailleurs quand est-ce que nous scruterons un peu critiquement les contenus, comme les objectifs et finalement la forme entière de la dite légitimité, qui est en elle-même bien miteuse !

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La Bestiole

  • : transse et bie juskaux yeux ; vivisecte les économies politiques, premier, second marché ; acétone et antivitamine K - Le placard à Plume, la fem-garoue
  • : Un informel méthodique, exigeant, fidèle, pas plaintif, une sophistique non subjectiviste, où je ne me permets ni ne permets tout, où je me réserve de choisir gens et choses, où je privilégie le plaisir de connaître, c est là mon parti pris, rapport aux tristes cradocités qui peuplent le formel cheap, repaire des facilités, lesquelles en fin de compte coûtent bien plus. Je me vante un peu ? J espère bien. Déjà parce qu ainsi je me donne envie de mieux faire. Hé puis ho ! Z avez vu les fleurs et les couronnes que vous vous jetez, même l air faussement humble ? Faut dépercher ; quelqu'orgueil assumé vaut mieux qu une pleine bourse de roublardise attirante. Je danse avec le morcellement et la sape de l'économie, de la valorisation, de la fierté, de l'empouvoirement.
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