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1 mars 2013 5 01 /03 /mars /2013 10:02

 

 

C’est un jeu aussi vieux que la réussite aux cartes, ou le tetris : c’est le jeu de la peur et de la haine, arriver à cibler ce avec quoi on va se faire peur, et contre quoi on pourra témoigner de la haine sans risque. Éventuellement exotiser si l’on en ressent un fort besoin et que les sujettes sont suffisamment dociles – ce qui veut dire en fait cassées. Ce est évidemment souvent, presque toujours une personne où un groupe de personnes.

 

Et le jeu se veut lucratif – c’est d’ailleurs le propre de presque tous les jeux, si on ne gagne pas, fut-ce une sucette ou un hochet, c’est pas drôle et on s’ennuie. Au reste, le jeu est toujours une démultiplication et une répétition de la société en place ; c’est pourquoi ça me fait bien marrer quand on condamne les jeux « à contenu violent » dans une société structurée par la brutalité, l’accaparement et le viol généralisés. On ne joue jamais qu’à faire comme c’est « dans le vrai ». Sans quoi pareil, on s’ennuie, voire on se demande qui on est et ce qu’on fait, et là ça devient grave. Consensus : se poser ces questions est improductif, oiseux, bourgeois et je ne sais quoi d’autre encore. Jouons et surtout gagnons. Soyons plus vraies que nature.

 

C’est hilarant, si on regarde de loin, si on n’est pas concernées quoi par ce qui se passe sur cette planète, ce qui est une situation hypothétique car je ne crois ni aux anges ni aux extra, de contempler le concert d’aboiements indignés contre quelques gentes isolées, stigmatisées, moches, pauvres, sans valeur quoi. Et ce de la part généralement de bien chauffées caloriquement et humainement, qui percolent en troupe, en couple ou en trouple, dont l’avenir est tracé de manière satisfaisante, qui sont entourées, poupounées, certifiées. Mais voilà, on l’a ouvert, on a été négative, on n’a pas admis que ce monde était le seul, l’unique, l’heureux, juste à perfectionner, on a exprimé une incrédulité, on n’avait de toute façon pas les moyens, on est socialement, relationnellement, financièrement pauvres et pas rentables, on est donc, même dans le fossé, un obstacle au progrès qu’il importe d’anathématiser, en attendant le moment béni où il sera permis au peuple, ce peuple auquel toutes veulent ressortir, par la domination qui lui infuse, d’éliminer. Physiquement. De tuer quoi, pour parler très prosaïquement. Parce qu’au fond on sait très bien que si on ne tue pas ça ne sert à rien.

 

Pasque tuer, c’est participer. C’est montrer que même si on est un peu bancroche, ou singulière, mais ce raisonnablement, sans excès, juste assez pour produire diversité et monnaie sociale, on partage fondamentalement les valeurs qui font le bien. Qu’on peut être mise à l’épreuve, passer l’examen d’intégration dans la collectivité – et il est toujours bon de le faire savoir sans ambiguité, à l’avance, ne serait-ce que pour éviter de tragiques méprises. Combien de gentes qui ne voulaient être qu’originales ont pitoyablement péri sous les coups de leurs concitoyennes, qui les avaient prises, sur la foi de leurs discours, comme des dangers sociaux ? C’est tout de même trop bête, de subir le sort des impardonnables et des non-rentables, alors qu’on pouvait et voulait amener sa contribution à l’édifice. Pour ça qu’il faut de la traçabilité, depuis les origines, dissiper tout doute sur ce que l’on est, et aussi ce que l’on vaut. Rien de telles que les techniques actuelles pour nous offrir cette sécurité. On aura des puces morales et politiques. Qui ne les aura pas, comme on disait de cette arme de cauchemar qui paraît-il dézingue tout ce qui ne porte pas un émetteur de reconnaissance, pourra enfin être une cible tranquille, consensuelle. Et pas risquée. Car il est tout aussi important de s’attaquer à des qui ne peuvent ni d’ailleurs des fois ne veulent avoir les capacités d’une rétorsion conséquente, que de s’insérer dans le consensus du mépris mastoque. Manquerait plus qu’on puisse recevoir des beignes, sans parler de pire, alors même qu’on veut souscrire à la sécurité sociale !

 

C’est pour ça qu’il importe de bien choisir ses cibles et de ne pas se méprendre. Heureusement, ces cibles mêmes ne prétendent pas tant que ça à se la jouer, ni à dissimuler, et donc on ne craint ordinairement pas de s’y tromper. Il y a certes des fois quelques mésaventures, des mouvements réflexes un peu intempestifs, mais ça ne va guère au-delà – et il arrive alors qu’un petit bleu bien placé soit un certificat de bravoure. Un peu comme chez les fliques. Le must, tout de même, c’est de se mettre en bande contre des seules. Chose remarquable, non seulement cela assure une safety maximale, mais également l’impunité, le droit et la raison étant systématiquement supposées se coller amoureusement au plus grand nombre. Ce qui est tout de même bien pratique. La faiblesse et la solitude, dans un monde capacitaire, d’empowerment, de toutes ces choses gagnantes-gagnantes, ont d’emblée tort, sont suspectes de subversion morbide. Au fond, Nietzsche et Heidegger, la force et l’authenticité, sont devenues hégémoniques de toute la controverse politique. On ne se prend plus le bec que sur leur réalisation, dans un surenchérissement frénétique.

 

Ce qui est en tous cas à la fois extraordinaire et profondément sensé, c’est que les menaces pour la sécurité intellectuelle, matérielle et émotionnelle ne sont pas du tout de ces figures que l’on voyait dans des films, qui sortent d’on ne sait d’où moyens étonnants, armées privées, sicaires sans limites, satellites et tanières pirates. Ce sont des groupes de gentes parfaitement misérables, privées d’à peu près tout, ou bien ayant renoncé, souvent par force, ou des isolées sans relais d’estime sociale ni affective, généralement pauvres (la solitude engendre la pauvreté qui elle-même la nourrit), enfin bref le lumpen, le lumpen effectif. Atomisé, réduit en miettes. Mais cela aussi fait partie des vieilles lunes de la haine sociale, et je me réfère encore ici à l’antisémitisme comme matrice : on leur suppose une forme de puissance ténébreuse, voire que leur haillons ne sont que d’habiles déguisement d’une force inquiétante et éminemment néfaste. Bref que ce sont ces gentes là – et pas d’autres – qui incarnent, suppurent, produisent le mal social. Les n’ensembles n’en dorment plus, ça les rend malades, c’est pire que le couteau entre les dents, lequel s’inscrivait encore dans l’intelligible logique de la concurrence jusques à la mort.

 

Dans l’autre poids de la balance, il y a le mépris social intériorisé, coagulé depuis des siècles, dans une gélatine d’authenticité qui a beaucoup servi aux dictatures totales : les vraies gentes se doivent d’être mesquines, un peu bêtes, limitées, acritiques et de ne réclamer que des portions supplémentaires de la tambouille en vigueur. Si elles ont d’autres exigences ce ne sont pas des vraies, ce sont des aliens, vous savez, le bout du petit doigt levé… Bref les gentes ne sont vraies que si elles aussi mesquines et dichotomique que le proclame la propagande de la domination, et surtout si elles ne présentent aucune volonté de changer profondément les choses. Ce qui permet d’ailleurs, par conséquence, de décréter que la réalité est elle-même à jamais limitée à la gestion de la misère appropriative, puisque ces vraies gentes expriment nécessairement la vraie réalité, indépassable (et qu’il serait un crime de chercher à dépasser) selon le dogme néo-essentialiste qui enserre la politique et réconcilie à la base de manière inquiétante des positions de tous bords. Comme ça on se garde bien dans l’usine de la reproduction du présent. On pourrait même dire qu’à bien des aspects nous sommes cette usine. Biopolitique.

Même les révolutions sont finalement suspectes, elles étaient truffées de contre-exemples qui ne font pas bonne impression, et que l’on s’est empressées d’enfouir, tant au sens propre que figuré. Il est vrai que nous ne sommes plus en leur temps. Et que même quand il en advient l’ordre moral et politique se rétablit très vite, nolens volens. Avec les moyens nécessaires. Je suppose d’ailleurs que le cas échéant, nos participantes subalternes feraient volontiers partie des organes et comités qui apparaissent « spontanément » en de telles occasions, et veillent à éviter qu’on sorte des rails. Responsable et pas coupables. Je pense enfin que ça leur fait mal quelque part qu’il y en ait qui rappellent, par la parole comme par les actes ou encore par le refus, qu’il est possible que ce monde ne soit pas fatal, sans issue – mais aussi que probablement, il faudra le vouloir sec si on veut en tenir le pari. Et que nous pouvons, les unes et les unes, si ça se trouve, le vouloir ; que nulle naturalité sociale ne justifie à elle seule la reproduction ni la résignation.

 

Fainéantes, roumaines, juives, critiques, vieilles trans, vieilles pauvres, voleuses de poules, tutsies, déserteuses, intellectuelles (je n’ai pas dit universitaires, ce sont même pour moi des antonymes), antibaise, clodotes, dépressionnaires, fraudeuses, putes bas de gamme, et j’en passe, nous constituons le réservoir de stigmatisation nécessaire et en même temps le hachis pour la provende des vraies, celles de tous ordres, toutes classes, tous genres, qui doivent prendre des forces pour entrer dans la lumière, là où en principe tout le monde est appelée mais où, mystère religieux, il n’y a jamais assez de place pour toutes – pas grave, les refoulées pourrons en prime se consoler par un petit pogrom sur nouzautes, puisqu’il est bien entendu que nous sommes les raisons bipèdes (ou amputées) de leurs échecs, comme aussi de leur triste déception quand elles ont été cooptées (ben oui, le pays de la lumière et du sourire n’est pas si drôle que ça, et il faut encore y payer et renouveler chaque jour sa propiska).

Il faut bien se dire que la chasse à la négative, à la spéculative, à la pas authentique et à la cosmopolite (comment ça tu n’appartiens pas à une communauté productive ?) est une déjà vieille tradition, née en occident vers l’époque du romantisme, perpétuée plus tard avec entrain par ses successeurs, et qui permet d’oublier à relativement bon compte, ou à faire payer à d’autres, l’impasse dans laquelle nous nous gardons nous-mêmes, délégant même des vigiles pour nous y aider.

Finalement, tout ce qui a partie liée, dans tous les imaginaires de l’authentique, tant réaques que progros ou même révolos, avec le mou, le pas vrai, le fragile, le décadent, le qui pue, bref tout ce qui est assigné féminin, se retrouve toujours en posture d’accusée par ce qui s’entasse dans les formes dominantes, vraies, dures, efficaces, porteuses, masculines quoi. Quand tenterons-nous enfin une critique en interne de cette attirance permanente pour la reproduction du patriarcat, avec et par toutes les populations disponibles ?

 

Cette haine panique de la complexité, de la critique, de la négative, accouplée à l’amour de l’authentique, d’un supposé terre à terre, des identités, a par ailleurs toujours suivi la ligne de fracture du monde imposée par la haine du féminin, qui court hélas de la droite à la gauche. Et ce serait drôle, si ce n’était pas tragique dans les faits et dans les conséquences, de voir les camarades, génération après génération, s’enthousiasmer pour la réappropriation du vrai, du biceps, de ce fameux « réel » politique et économique qui est une idéalisation des formes les plus traditionnelles ; et dans le même mouvement dénoncer la déliquescence de tout ce qui ne sacrifie pas à cette dichotomie, dénonciation dans laquelle on trouve toujours le dégoût envers ce qui est assigné, in fine, au féminin : la délicatesse, l’attention, le souci, la circonspection, un laisser-vivre qui ne soit pas le laisser-aller de tolérance envers les pires brutalités enfin.

 

Il y a tout un brassage à mener autour de ce moment critique où la pensée révolutionnaire, terrorisée à l’idée de se faire traiter de femmelette hystérique (et bourgeoise, pendant qu’on y est, ce qui est une remarquable antiphrase, la bourgeoisie étant du côté de ce qui est et entend se perpétuer sans se faire mal à la tête), acquiesce par enchère et surenchère à bien des présupposés de la civilisation masculiniste à laquelle pourtant nous pourrions échapper, et se noie dans leur marais. Cette question semble aller au-delà du féminisme. Mais là je me pose à l’encontre, et je tiens la thèse que seul un féminisme radical, c'est-à-dire qui ne soit ni d’intégration, ni de réappropriation, et surtout qui n’a pas peur de son ombre, qui ne se repent ni ne s’excuse, ni ne s’en cherche, des excuses, qui ne se voit pas comme un mal nécessaire en vue de je ne sais quel rattrapage, mais au contraire comme une échappée décisive de la fatalité, un féminisme d’un universalisme qui ferait peur à celles qui aujourd’hui se définissent universalistes, enfin qui veut une vie humaine, pas sa moitié, pourrait nous en sortir. Ce n’est évidemment pas l’affaire d’une ni de dix, mais de beaucoup plus, rien que de tenter de penser tout ça.

 

On peut toujours rêver – comme on dit quand on voudrait finalement pas trop. On peut aussi vouloir. Et pisque en ces mornes temps de boursicotage la surenchère est massive et consensuelle sur ce qui est, tenir des tripots où on misera sur ce qui pourrait être.

 

En attendant, pourquoi se fait-on tant peur avec ces épouvantails faibles, tristes, isolées, plus que minoritaires ? N’est-ce pas pour essayer d’oublier la brutalité réelle, immédiate et sans merci de l’intégration, généralement en posture très subalterne, dans les formes de la domination ? Pour se donner le cœur de dealer avec elles ? On sait très bien qu’on va y gagner un tout petit peu, de la survie quoi, et y perdre tout le reste, l’autonomie, la liberté de penser et de sentir. Donc il faut vraiment un stimulant puissant, une pastille à la cocaïne, pour arriver à y entrer et à y prendre sa place, plutôt étroite et pénible. Ce stimulant est la peur de ce qui se tient sur le seuil, rejetté de toute façon, et la haine qu’on est autorisée à y vouer. Du vrai Lovecraft. Les maigres bêtes de la nuit. Á faire bouffer par les meutes de sa conscience et de sa responsabilité.

 

Il y a sans doute aussi la très vieille exigence de compromission, de complicité : il est recommandé de participer aux anathèmes, meurtres collectifs et pour tout dire rituels, de mastiquer en commun son petit morceau de bidoche arrachée aux victimes propitiatoires. Sans cela on met son crédit en jeu, et ce n’est justement pas un jeu du tout, dans les conséquences. On peut se retrouver seule, immédiatement et réellement, au sens strict, très vite – et c’est le signal de la chasse à courre.

 

Ce qui emmerde enfin, c’est quand on s’écarte délibérément de la simple haine, du ressentiment et de la revendication ; qu’on propose d’ouvrir les écoutilles et qu’on ne réclame pas hargneusement notre part supposée de bénéfices. Quand on s’y tient, aussi féroce que l’on paraisse, on est toujours fréquentable, parce que dans cet ordre de choses fréquenter c’est négocier. Mais quand on crochette les portes-fenêtres et qu’on risque de crever la panse aux évidences collectives, que ce soit en vivant dans le dénuement ou en dégonflant les baudruches, alors là ça va plus. Du tout. On est effectivement nuisibles par nos simples présences.

 

Et j’ai trouvé toute ma vie assez singulier comme les mêmes personnes qui se justifient quand elles arrivent à prendre place et participation dans un aspect de l’ordre libéral gagnant (et excluant) par la prétention de « faire le trou pour d’autres » (prétention rarement vérifiée, la dynamique même de ce à quoi elles adhèrent étant concurrentielle et pénurique), s’indignent lorsqu’on sort de la file d’attente à ces mêmes places, lorsqu’on affirme qu’on ne peut pas, de toute façon, que ce n’est probablement pas souhaitable et que c’est de l’arnaque, comme d’un élitisme scandaleux, et appellent à l’excommunication. La seule position acceptable serait de faire la queue avec envie, et surtout de ne jamais dénigrer la bonté intrinsèque du centre ; juste de pousser des petits cris platoniques pour sa meilleure distribution.

 

On se retrouve ainsi avec une espèce de guerre crapuleuse des semi-fortes contre les vraiment faibles, dans lesquels absolument tous les coups sont permis et même prescrits, et ce afin que les intégrées subalternes oublient un peu leurs misères et leurs compromissions en zigouillant des monstres sur écran. Oublient le bulldozer broyeur dans la pelle duquel elles s’entassent (en rêvant de la cabine, dont l’accès n’est donné qu’à plusieurs) en s’excitant sur des insectes munis de mandibules, qui pourraient bien les pincer, ces bougres, si on n’y prenait pas garde !

 

Mais voilà, la lâcheté et la stupidité, si volontaires, résolues, bénévoles soient-elles, ne sont pas nécessairement une garantie contre un écrasement qui pourrait bien concerner de plus en plus de gentes, à mesure que les ressources servent à maintenir le cadre de vie coûteux dont nous sommes fans. Et il ne sera pas forcément toujours tenu compte des bons points qu’on espère encore glaner dans l’adhésion aux évidences et dans la chasse aux nuisibles : comme toutes les monnaies, ils peuvent se voir brutalement démonétisés, décriés. S’embaucher dans les cadres de la domination ne paie la plupart des gentes et du temps que très provisoirement, en espèces révocables. Et comme nous ne sommes in fine que ce que nous valons et représentons, autant vis-à-vis de nos proches que des instances de la dite domination, il pourrait y avoir subitement force cris, grincements de dents et protestations une dernière fois indignées chez celles qui auront tout fait pour se rendre négociables et découvrirons un beau matin que leur compte a été fermé pour cause de surnumérarité et de maintenance du bien commun. Avec les conséquences qui s’ensuivront pour elles, tout à fait réelles. On pourra avoir alors de courts colloques dans la benne à ordures où elles nous auront jetées démonstrativement, et où elles nous auront rejointes. Courts parce que le broyage sera au bout de la chaîne. Cette chaîne qu’elles se seront évertuées à conforter et maintenir, sans écouter les prophétesses de sortie et d’émancipation, ces privilèges à extirper, comme tous les privilèges – d’où le sophisme fondateur de cette pensée : les privilèges c’est mal, l’émancipation est un privilège, donc l’émancipation c’est mal. Bravo la logique. Toutes dans le broyeur, je ne veux voir qu’une tête ! Mais engluée de l’amertume de pouvoir peut-être se dire que si nous avions été plus à ne pas consentir, nous aurions peut-être pu renverser la fatalité jusqu’alors apparente, lors devenue réelle parce que forclose, mais qui ne l’aura longtemps été, fatale, que dans la mesure où elle aura couvert de sa voix tonitruante toutes les contradictions, et qu’elle aura incité à hurler avec elle.

 

C’est seulement peut-être à ce moment là qu’on résoudra, trop tard, le sophisme : l’émancipation était peut-être, si on veut, un privilège ; mais il était urgent de toutes s’en emparer, au lieu d’en faire la bique émissaire, de se mépriser soi-même comme toutes avec morgue au nom des nécessités cannibales, et de s’aplatir dans la reproduction de la surveillance, de l’oppression et finalement de la mort.

 

 

Que personne ne sorte ! vs Tout le monde dehors ! La révolution n'est pas du côté de la force.

 


 

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La Bestiole

  • : transse et bie juskaux yeux ; vivisecte les économies politiques, premier, second marché ; acétone et antivitamine K - Le placard à Plume, la fem-garoue
  • : Un informel méthodique, exigeant, fidèle, pas plaintif, une sophistique non subjectiviste, où je ne me permets ni ne permets tout, où je me réserve de choisir gens et choses, où je privilégie le plaisir de connaître, c est là mon parti pris, rapport aux tristes cradocités qui peuplent le formel cheap, repaire des facilités, lesquelles en fin de compte coûtent bien plus. Je me vante un peu ? J espère bien. Déjà parce qu ainsi je me donne envie de mieux faire. Hé puis ho ! Z avez vu les fleurs et les couronnes que vous vous jetez, même l air faussement humble ? Faut dépercher ; quelqu'orgueil assumé vaut mieux qu une pleine bourse de roublardise attirante. Je danse avec le morcellement et la sape de l'économie, de la valorisation, de la fierté, de l'empouvoirement.
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